Avez-vous déjà entendu parler du fisting, fist ou fist-fucking ? Il s’agit d’une pratique libertine qui consiste à introduire un poing dans le vagin ou l’anus de son ou sa partenaire. Sur-fantasmé, le fisting n’est pourtant pas à prendre à la légère : il demande de la préparation, de bonnes conditions et beaucoup de lubrifiant !
Le fisting– fist-fucking en anglais – est une pratique sexuelle apparue dans les années 60 aux Etats-Unis. Elle vise à se pénétrer soi-même ou à pénétrer son ou sa partenaire avec le poing, ou plutôt avec la main (le fisting ne se pratique pas ou peu avec le point directement fermé). La pénétration s’effectue généralement progressivement, avec les doigts tendus et regroupés en position « canard silencieux ».
Dans quel but ? Pour toujours plus de plaisir, évidemment ! Certains spécialistes affirment que le fisting permet de ressentir une intense sensation de plénitude liée à l’ensemble des tissus stimulés et à l’impression d’être « complètement ouvert et rempli ». Une pratique riche en sensations fortes, tant pour le donneur que pour le receveur !
Les deux mon général ! Le fisting s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes, dans la mesure où l’on peut pratiquer le fisting anal et/ou le fisting vaginal. Plus connu du grand public, le fist vaginal est donc une pratique destinée aux femmes. Celles-ci peuvent le pratiquer sur elles-mêmes ou se faire pénétrer par un partenaire dominant.
Le fist anal, quant à lui, est autant pratiqué par les hommes que par les femmes, chacun étant libre d’endosser de rôle de donneur et/ou de receveur. Cette pratique sexuelle, souvent considérée comme extrême et choquante par certains, est pourtant une source indéniable de plaisir – à condition de bien s’y préparer !
Le fisting est une pratique qui peut procurer beaucoup de plaisir mais qui, si elle est mal faite ou mal préparée peut provoquer certaines lésions. Les conseils qui suivent sont donc à suivre absolument !
La première condition pour réussir son fist-fucking, c’est d’être excité et détendu. Et cela dépend beaucoup du contexte et de l’atmosphère qui règne au moment de votre séance de fisting. N’hésitez pas à recréer une ambiance propice à la relaxation et au désir !
Encens, bougies, pétales de roses, cuir et cravache… Tous les moyens sont bons pour créer l’atmosphère idéale ! Retenez que le plus important est de toujours vous sentir bien, en sécurité et comblé par ce que vous ressentez.
Sachez également qu’une des clés pour un fisting réussi et détendu est… la communication ! Les deux partenaires doivent toujours échanger pour avancer pas à pas dans la pratique et procurer le maximum de plaisir à l’autre.
Plusieurs positions de fisting sont possibles, mais une des plus faciles est de s’allonger sur le dos : c’est la position la plus relaxante pour la personne le recevant. Pour un fist vaginal, la partenaire passive peut être allongée sur le dos tandis que son ou sa dom (dominateur ou dominatrice) fait doucement pénétrer ses doigts puis son poing dans son vagin en l’inclinant légèrement vers son anus (et non vers le haut, en direction du clitoris).
Pour un fist anal c’est le même principe, le partenaire passif est allongé sur le dos et « pousse » pour faciliter la pénétration. A noter que d’autres positions de fist-fucking existent (sur le ventre, en bondage etc.) et que chacun est libre d’explorer à mesure que s’affine sa pratique du fist !
Dans la phase préliminaire du fisting, il peut être judicieux de procéder à un massage vaginal ou à un massage anal avec du lubrifiant pour faciliter la pénétration. Celle-ci se fait alors en douceur, en fonction des indications de la personne la recevant.
Vous l’aurez compris, l’essentiel pour réussir un fisting et vraiment apprécier la pratique, c’est de bien s’y préparer. Voici 7 conseils à appliquer à la lettre avant de commencer sa séance de fist :
1. Toujours privilégier une bonne hygiène : se laver les mains avant et après le fist, aller à la selle et éventuellement se faire un lavement avant le fisting ;
2. Veiller à ce que le donneur se soit coupé et limé les ongles et – au risque d’enfoncer une porte ouverte – qu’il ou elle ait retiré tous ses bijoux (bagues, bracelets) ;
3. Utiliser éventuellement des gants jetables en latex (sauf pour les personnes allergiques) qui facilitent la pénétration ;
4. Utiliser BEAUCOUP de lubrifiant et toujours s’assurer que la main du donneur et l’orifice du receveur sont bien lubrifiés – il n’y a jamais trop de lubrifiant en fist-fucking, qu’on se le dise ;
5. Pénétrer progressivement le partenaire passif avec un seul doigt dans un premier temps, puis avec tous les doigts tendus et regroupés en canard silencieux, puis laisser glisser naturellement la main dans l’orifice, sans forcer ;
6. Une fois la pénétration totale effectuée, et si le receveur y consent, bouger doucement la main d’avant en arrière en limitant tout d’abord les mouvements de rotation, réservés aux fisters confirmés ;
7. Toujours surveiller les réactions du partenaire pour ne pas aller trop vite ou ne pas infliger plus de douleur que de plaisir.
Dans la pratique du fisting, l’orgasme n’est pas forcément une fin en soi. Le fist constitue d’ores et déjà une source de sensations inédites. Il peut toutefois arriver qu’une telle overdose de plaisir provoque un orgasme, tant chez ledonneur que chez lereceveur – cerise sur le gâteau ! Mais un orgasme ne se planifie pas et il n’existe évidemment pas de recette miracle… Prenez le maximum de plaisir et vous verrez bien !
Le fist est une pratique sexuelle qui peut tout à fait être englobée dans l’univers BDSM – Bondage-Discipline-Domination-Soumission-Sado-Masochisme – qui prône le plaisir via la douleur, la contrainte et l’humiliation érotique. Si la séance de fisting est organisée dans le cadre d’une relation entre dominateur et soumis sexuel, on peut alors parler de pratique BDSM.
Il est essentiel de garder à l’esprit que le fisting est une pratique délicate, qui demande beaucoup de précautions si l’on ne veut pas blesser son ou sa partenaire. Les tissus intimes et muqueuses, constitués d’une multitude de petits vaisseaux relativement fragiles, peuvent être facilement irrités et/ou abimés.
Certaines égratignures et irritations peuvent guérir facilement. En revanche, si la pratique entraîne des douleurs persistantes ou des saignements importants, n’hésitez pas à consulter un médecin rapidement.
Pour se prémunir de ces incidents, faites preuve de patience et de prudence. Allez toujours plus lentement que ce que vous penseriez acceptable et veillez à appliquer les conseils d’hygiène et de prévoyance que nous vous avons prodigués précédemment !
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